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La « peste dansante » du XVIe siècle, l’un des événements les plus bizarres de l’histoire

Pour les personnes vivant dans des sociétés prémodernes, la menace de la peste n’était pas un sujet de plaisanterie. Des maladies hautement contagieuses et mortelles balayaient périodiquement le monde, dévastant les communautés locales et laissant les gens craindre d’être infectés.

Cependant, à Strasbourg au XVIe siècle, un autre type de peste a enveloppé la ville. La soi-disant « peste dansante » n’a pas provoqué de fatigue, de fièvre et de pustules, mais a plutôt déclenché une frénésie collective, où les habitants de la ville ont dansé sans relâche dans les rues jusqu’à ce qu’ils s’effondrent d’épuisement et meurent.

Gravure d’Hendrick Hondius représentant trois femmes touchées par la peste dansante.

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Au cours du chaud été de 1518, Strasbourg connut un événement connu sous le nom de « folie dansante », également appelée peste dansante. Une chronique de 1636 décrit l’événement comme suit :

“[Cette année], est apparue parmi les gens une maladie notable et terrible, connue sous le nom de Danse de Saint-Guy. Les gens dansaient jour et nuit dans la folie jusqu’à ce qu’ils finissent par s’évanouir et mourir.”

L’œuvre de Pieter Bruegel l’Ancien “La danse des noces” (vers 1566).

Selon l’historien John Waller, ce fléau aurait commencé avec une femme nommée Frau Troffea. Beaucoup pensaient à l’époque qu’il s’agissait d’une vengeance de saint Guy, patron des danseurs, des comédiens et des amuseurs, qui entendait punir les Strasbourgeois pour leur comportement immoral.

Par une chaude matinée de juillet, Frau Troffea s’est spontanément mise à danser de manière maniaque dans la rue devant chez elle. Elle a dansé toute la journée, même jusque tard dans la nuit, jusqu’à ce qu’elle s’effondre à cause d’une fatigue extrême. Le lendemain, elle se releva et continua à danser, ignorant toutes les tentatives visant à la persuader de se reposer.

Danseuse, 1888.

Comme l’a décrit Waller, ce comportement de plus en plus frénétique s’est poursuivi pendant des jours, attirant un grand nombre de spectateurs fascinés par les actions étranges de la femme. Le clergé local, inquiet que la danse ne devienne contagieuse, l’a forcée à chercher la guérison au sanctuaire voisin de Saint-Guy.

Frau Troffea a été soignée avec succès au sanctuaire, mais il était trop tard pour arrêter la propagation de la manie. Les résidents locaux qui ont été témoins de sa danse ont rapidement commencé à l’imiter, et de plus en plus de personnes se sont jointes à elle chaque jour.

Sur les places et les rues de la ville, des centaines de danseurs se sont convulsés, agitant leurs bras et faisant tournoyer leur corps, créant une scène de chaos. Sous le chaud soleil d’été, ils transpiraient abondamment, nombre d’entre eux s’effondrant de déshydratation et de fatigue, les pieds saignant.

Peinture de Pieter Bruegel.

Au départ, les médecins locaux ne savaient pas comment aider ces âmes clairement en détresse. Ils ont d’abord encouragé la danse, estimant qu’il était nécessaire d’expulser la maladie par le mouvement. Cependant, lorsque cette approche n’a pas donné de résultats, ils ont décidé d’interdire la pratique de la musique et des instruments.

Finalement, le clergé local est intervenu, envoyant les affligés au sanctuaire de Saint-Guy dans l’espoir d’apaiser le saint en colère. Après un mois de folie dansante, la peste semble s’être calmée et la vie à Strasbourg revient à la normale.

Saint-Guy

Cependant, la peste a laissé des traces de destruction. Bien que le nombre de morts soit inconnu, certains commentateurs estiment que des centaines de personnes auraient péri au cours de cet été frénétique.

Diverses théories ont été proposées concernant les origines de cette folie collective. Le célèbre alchimiste Paracelse, qui visita la ville des années plus tard, pensait que Frau Troffea avait intentionnellement commencé à danser pour faire honte à son mari, le mimétisme d’autres femmes étant une forme grave de rébellion féminine.

Les historiens modernes pensent que ces danseurs ont été victimes d’hallucinations causées par la consommation de seigle infecté par le champignon ergot.

Cependant, des historiens comme John Waller pensent désormais que cette folie a été causée par une combinaison de facteurs sociaux et économiques, notamment de mauvaises récoltes, l’instabilité politique et la prévalence des maladies.

Les difficultés de l’époque auraient pu déclencher une contagion psychologique, fréquente dans les sociétés soumises à un stress extrême, qui dans ce cas s’est manifestée par une danse incessante. Quelle qu’en soit la cause, la peste dansante de Strasbourg reste l’un des événements les plus bizarres de l’histoire de la ville.

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